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1914, premiers combats

 En juillet 1914, l'armée d'active était composée des classes 1911 à 1913, c'est-à-dire des hommes nés de 1891 à 1893. Lors de la mobilisation, les classes 1908 à 1910 ont été affectées aux régiments d'active, les classes précédentes constituant les régiments de réserve et l'armée territoriale.

Dès le 2 août, les régiments de la région sont mis en route vers le nord : le 50e RI quitte Périgueux le 6 et arrive à la frontière belge le 7 en compagnie du 108e RI de Bergerac et du 107e RI d'Angoulême.
Ces régiments font partie de la 24e Division d'Infanterie positionnée à la frontière belge.

D'après le Journal de Marche et des Opérations (JMO) du 50e RI, publié sur le site "Mémoire des Hommes", les effectifs sont les suivants : 

55 officiers , 220 sous-officiers, 3116 caporaux et soldats...ainsi que 179 chevaux et mulets.

 

Les premiers morts en Belgique

 La journée du 21 août marque le début des combats du 50e RI à Izel (en Belgique, près de la frontière luxembourgeoise). Le lendemain une offensive est lancée et des combats violents et meurtriers concernent la 24e division d'infanterie et le corps colonial. Les trois premières victimes dont les noms figureront sur le monument aux morts de Neuvic sont Jean Paulin,Louis Siorac et Ludovic Lafitte.

 

Paulin Jean (Louis sur le monument) mort le 22/08/1914 à Névraumont (Belgique)

Son décès est transcrit le 21/10/1919 à l'état-civil de Neuvic
108e RI Bergerac 24e DI
Classe 1913,matricule 791 (Périgueux).


Né le 08/03/1893 à Neuvic (la Robertie) – 21 ans célibataire
Fils de Pierre et de Guinier Jeanne (cultivateurs, 5 enfants de 1890 à 1901)

Siorac Louis (Maurice sur le monument) Mort à St Vincent Rossignol-Bravames (Belgique) 22/08/1914

Classe 1901, matricule 607 (Périgueux).
Engagé volontaire en 1902, campagne d'Indochine de 1905 à 1908 puis de 1911 à 1914.

Décès transcrit à Rochefort le 24 juin 1915
Sergent-major au 3e RI coloniale
Classe 1903,matricule 120 (Périgueux).


Né le 27/11/1883 à Neuvic (le Villageou), 30 ans
Fils de Louis et de Pétronille Rambaud, marié à Rochefort le 21/08/1911 avec Marie-Marthe Meynard.

Son demi-frère Maurice-Jean (fils de Louis et de Marie Rambaud, sœur de Pétronille) mourra en 1917

 

Lafitte Jean Marie Robert Ludovic, mort le 22/08/14 St Médard (Orgéo) en Belgique, transcrit à Périgueux le 18/02/1916,

Adjudant au 50e RI,
Classe 1900, matricule 1152 (Libourne), engagé volontaire au 50e RI depuis le 02/09/1900, adjudant depuis  le 03/07/1912.

Né le 19/07/1880 à Coutras, fils du docteur Jean-Baptiste Lafitte et de Anne Charlotte de Lapeyrière, marié le 16/05/1912 à Neuvic avec Anne Magdeleine Dubois (de Neuvic) fille de Jean Dubois (industriel) et de Marie Ardillier,

Père de Jeanne-Marie-Gabrielle née le 10/04/1913 (future épouse de Jean Albert Dusser)

 

 

 "Le 22 août 1914, sous un soleil de plomb, des dizaines de milliers de soldats tout juste mobilisés, épuisés par des jours de marche forcée dans leur pantalon rouge garance, vont brutalement connaître leur baptême du feu. Foudroyée par la puissance de feu de l'artillerie allemande, l'armée française vit alors les heures les plus sanglantes de son histoire : 27 000 soldats sont tués dans la seule journée du 22 août." (Source : le Monde 22/08/2014)

  Le JMO du 50e RI indique les pertes : 3 officiers tués, 4 blessés, "la liste nominative des pertes en hommes de troupe n'a pas pu être établie"...

Le 24 août, les unités engagées sur la frontière belge doivent se replier; Les pertes sont à nouveau importantes. Trois neuvicois perdent la vie à Blagny; Ils doivent faire partie des victimes disparues et non identifiées puisque leurs décès devront être authentifiés par un jugement du tribunal de Ribérac.

 

Boulenzou Auguste Mort le 24/08/1914 à Blagny

Décès transcrit à Neuvic le 07/01/1920
50e RI Px - 24e div inf
Classe 1913,matricule 813 (Périgueux).

Son nom figure dans MDH et sur le livre d'or de la commune de Neuvic mais pas sur le monument...


Né le 20/10/1893 à Neuvic (les Jeannetoux) – 20 ans, célibataire
Fils de Jean et de Pommarès Adèle, cultivateurs. Jean meurt à la métairie du château le 10/02/1917 à 55 ans.

Charrière Joseph (François sur le monument), mort le 24/08/1914 à Blagny

Décès transcrit à Neuvic le 22/10/1920
50e RI
Classe 1908,matricule 86 (Périgueux).
Croix de guerre avec étoile de bronze (JO du 18/05/1922)

Né à Manzac (le Trimoud) le 30/04/1888, 26 ans, célibataire.

Fils d'Elie et de Jeanne Héritier (cultivateurs).
Cultivateur domicilié à Neuvic.

Magne Germain (Louis sur le monument) Mort le 24/08/1914 à Blagny

Décès transcrit à Neuvic le 23/06/1920
50e RI
Classe 1911,matricule 452 (Périgueux).
Inhumé au cimetière militaire de Matton-Clémency près de Sedan (tombe 52)


Né le 07/11/1891 à Neuvic (le Breuil), 22 ans.
Fils de Jean et de Jeanne Tronche, cultivateurs mariés en 1885, originaires du Breuil, 5 enfants

Marié à Eugénie Arnaud, un fils, Henri, né en novembre 1912.

 

Les troupes allemandes passent la Meuse, la retraite continue jusqu'au 6 septembre. Ces premières semaines ont provoqué des pertes considérables (tués ou blessés) au 50e RI : 30 officiers, 98 sous-officiers, 1478 soldats  soit environ la moitié des effectifs présents à la mobilisation. Malgré les renforts reçus le 1er septembre, le régiment participera à la bataille de la Marne avec un effectif réduit.

 

 

La vie à Neuvic au mois d'août

 

La mobilisation avait surpris les cultivateurs pendant la période des battages, cependant l'entraide entre les voisins a permis la fin de ces travaux sans avoir besoin de créer une équipe de batteurs, comme le prévoyait une circulaire préfectorale (cf. délibération du 16/8/1914).

 

Dès le 6 août, le conseil municipal, réduit à 10 membres après la mobilisation des plus jeunes, votait un crédit de 1000 F pour aider les familles les plus nécessiteuses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Bataille de la Marne

 Le 107e RI d'Angoulême a également participé aux combats de Belgique les 21 et 22 août avant la retraite vers la Marne. A partir du 7 septembre et pendant 5 jours aux environs de Chatelraould (près de Vitry le François), c'est la première bataille de la Marne, celle qui sauva Paris de l'invasion et qui reste dans les mémoires grâce à l'épisode des "taxis de la Marne". Elle sera suivie par un retrait de l'armée allemande qui choisit de s'établir sur des positions plus au nord.

Trois neuvicois trouvent la mort dans ces combats :

Liets Alexis Mort le 03/09/1914 à Souain (Marne)

Décès transcrit à Neuvic le 22/10/1920 après jugement.
107e RI
Classe 1912, matricule 136 (Périgueux).

Né le 27/12/1892 à Neuvic, 21 ans, fils de François, décédé, et de Marie Blondy.
Son grand-père, Simon, était originaire d’Arudy et s’était établi à Neuvic comme chevrier en 1852 (mariage avec Cécile Lavignac)

Laporte Joseph Mort le 03/09/1914 à St Hilaire au Temple dans la Marne (disparu)

Décès transcrit à Neuvic le 20/11/1920 après jugement
50e RI
Classe 1910, matricule 770 (Périgueux).

Né le 16/08/1890 à Neuvic – 24 ans, célibataire
Fils de Sicaire et de Marguerite Gueysset, cultivateurs au Reclaud, 10 enfants

Dumonteil Gaston Mort le 08/09/1914 à Chatelraould

Décès transcrit à Neuvic le 07/07/1917
107e RI
Classe 1913, matricule 753 (Périgueux).


Né à St Astier le 31/03/1893 – 21 ans
Fils de Jean et de Marie Rigaudie, cultivateurs au bourg de Neuvic

 

Sur une autre partie du front, dans les Vosges, le 13e Bataillon de Chasseurs Alpins, stationné à Chambéry, combat près de Colmar, en particulier à Mandray. Les 2 et 3 septembre furent de dures journées : 125 tués, 271 blessés.

Beaugier Victor Mort le 02/09/1914 à Mandray (Vosges)

Décès transcrit à Neuvic le 06/06/1916
13e bataillon de chasseurs alpins
Classe 1911, matricule 417 (Périgueux).
Inhumé à la nécropole nationale de Saulcy sur Meurthe (tombe 215)


Né à Vallereuil (Coutet) le 06/11/1891, 23 ans.


Fils de Louis et de Jeanne Dubost, cultivateurs. Louis était né à Grignols en 1861, il meurt à la Robertie le 24/4/1919 à 58 ans
Deux frères de Victor, Louis et Emile, tomberont en 1915 et 1916.

 

 Deux sous-officiers, nés à Neuvic trouvent la mort après la bataille de la Marne.

Franc Jules Mort le 29/09/1914 au camp de Chalons (suites de blessures)

Décès transcrit à St Martin des Combes le 16/06/1916
Promu adjudant au 100e RI le 21/09/1914.
Classe 1907, matricule 1237 (Bergerac).
Citation à l'ordre de l'armée le 21/09/1914 "après l'exécution personnelle d'une reconnaissance des plus importantes sous le feu de l'artillerie, a conduit sa section à l'attaque et a reçu une blessure mortelle."

Né le 12/06/1887 à Neuvic (le Breuil) – 27 ans, employé de banque.
Fils de Léonard et de Marie-Louise Abdon-Georges, cultivateurs

Dubos Pierre (Joseph sur le monument) Mort le 01/10/1914 au bois de Saulcy près d'Apremont (Meuse) inhumé au cimetière de Frémeréville (Meuse).
Citation à l'ordre du régiment.

Décès transcrit à Neuvic le 22/12/1920
Adjudant au 57e Régiment d'Artillerie
Classe 1896, matricule 178 (Périgueux).


Né à Neuvic le 26/02/1876 (les Cinq Ponts) – 38 ans
Fils de François et de Marguerite Seyrat, marié à Marie Baptistine Mourdron (à Toulouse le 20/02/1909)

 

 

La course à la mer et le début des tranchées

 On remarquera que les victimes des premiers combats sont tous très jeunes : ils appartenaient aux classes déjà sous les drapeaux au début de la guerre et donc immédiatement opérationnelles. Les mois suivants, les réservistes montent au front et parmi les tués on trouve deux hommes du 250e RI (régiment de réserve du 50e) formé à Périgueux dès que le 50e eut quitté la caserne Bugeaud pour la Belgique.

Durant le mois d'août, le 250e fait partie de la garnison de défense de Paris, à partir du 26 il est en Picardie vers Péronne et y subit son baptême du feu. Après un retour à Paris, il est en réserve de la bataille de la Marne et participe à la poursuite après le 11 septembre.

Les semaines suivantes furent appelées la "course à la mer", français et allemands cherchant à fermer la ligne de front vers le nord. Le 7 octobre, l'attaque du Quesnoy se heurte à de fortes positions allemandes, les pertes sont lourdes et le creusement des tranchées devient la priorité.

Peyronny Pierre Disparu le 07/10/1914 au Quesnoy en Santerre (Somme)

Décès transcrit à Neuvic le 29/3/1921 après jugement du tribunal de Ribérac le 24/03/1921.
250e RI
Classe 1907, matricule 1167 (Périgueux).
Médaille militaire à titre posthume (JO du 20/06/1922), croix de guerre avec étoile de bronze.


Né le 30/03/1887 à Grignols (le Mas) – 27 ans, maçon.
Fils de Pierre et de Jeanne (Marie) Verninas (originaire de Champroueix), marié à Marguerite Chaunard

 

Nouzarède Raymond Disparu le 07/10/1914 au Quesnoy en Santerre (Somme)

Décès transcrit à Neuvic le 26/4/1921
250e RI, classe 1894, matricule 148 (Périgueux)

Né le 13/09/1874 à Neuvic – 40 ans
Fils de Raymond (mort à la Poutaque en 1884) et de Pétronille Hivert (7 enfants)

Après une carrière militaire compliquée : incorporé en Algérie de 1895 à 1906 à la suite de plusieurs condamnations pour refus d'obéissance, insoumission, outrages (5 conseils de guerre !), il reçoit la médaille militaire à titre posthume (JO 22/09/1922) et la croix de guerre avec étoile de Bronze avec la mention "Brave soldat, mort pour la France à son poste de combat".

Son nom figure dans MDH et sur le livre d'or de la commune de Neuvic mais pas sur le monument (il résidait à St Aigulin en 1912 mais son nom ne figure pas sur le monument de cette commune).

 

Betoule François Mort le 26/10/1914 à Nancy (fièvre typhoïde)

344e RI, classe 1907, matricule 767 (Saintes)

Né à Neuvic le 27/09/1887, fils de Benoit (serrurier) et de Marie Souque (8 enfants)

Inhumé au carré militaire du cimetière sud de Nancy, tombe 925.

La fiche MDH porte la mention "extrait transmis au maire de Neuvic", mais le décès ne figure pas sur les registres, le nom est sur le livre d'or de la commune de Neuvic mais pas sur le monument.

Marié à Laclotte (17) le 28/1/1901 avec Eugénie Vinet, née à la Force le 15/6/1891

 

 On trouvera aussi sur le monument aux morts les noms de soldats qui ne sont pas nés à Neuvic mais qui y ont résidé ou qui y possèdent des propriétés :

Gabriel Armand Raymond d’Escodéca de Boisse
Mort le 21/10/1914 à Baulne (Aisne)

Décès transcrit à La Rochelle le 8/10/1915
Capitaine au 123e RI.
Classe 1898, matricule 889 (Périgueux).

Né à Beaumont le 03/02/1878, 36 ans.
Fils de Louis Philippe Arnaud (receveur des postes) et de Marie Mathilde Rousset de Mondeland.
Propriétaire à Villeverneix.

Marié à Marie de la Bastide, 4 enfants

Extrait du "tableau d'honneur des morts pour la France" source Gallica.

Figure également sur les monuments aux morts de Fougueyrolles (24) et de La Rochelle (17)

Inhumé à la nécropole nationale de Soupir (02), tombe 2226.

Fantou Marcel Mort le 10/11/1914 Dixmude, bataille de l’Yser

Décès transcrit à Neuvic le 26/3/1920
Adjudant au 1er bataillon de tirailleurs sénégalais d’Algérie
Classe 1900, matricule 1444 (Périgueux), engagé volontaire en 1901.


Né le 19/12/1881 à St Méard de Dronne, 32 ans
Fils de Julien (dit Jérome d’après les actes de naissance de ses sœurs) et de Marie Bonnet, cultivateurs à Théorat en 1891.

Marié à Marie Jeanne Hélène Fantou (à Bordeaux le 7/12/1910)

 

 Extrait de l'historique du 1er bataillon de tirailleurs sénégalais (rattaché au 1er régiment mixte d'infanterie coloniale) :

« Après Dixmude, où ils tinrent les lignes pendant plus de quinze jours malgré des pertes effroyables dues à l'ennemi et aussi aux intempéries (froid, neige, eau et boue glacées des tranchées, avec leur cortège d'affections pulmonaires et de pieds gelés), il restait 400 hommes au Bataillon Frèrejean et seulement onze, dont un capitaine, au Bataillon Brochot. »

 

 

 L'hospice de Neuvic héberge des blessés

Le 23 septembre, 20 blessés et un infirmier sont hébergés à l'hospice qui vient de réouvrir après la signature d'une convention avec la Congrégation Ste Marthe.

 

Dès le 27, le conseil municipal demande une subvention car "il manque de linge, de matériel de cuisine...". Et même si des légumes et de la volaille sont fréquemment offerts par la population, la commune n'a pas les ressources nécessaires pour les dépenses d'alimentation des blessés.

 

Ces blessés quitteront Neuvic assez rapidement et l'hospice hébergera ensuite douze réfugiés du Pas de Calais en attendant de leur trouver un autre logement.

 

Le 18 octobre, le conseil municipal décide que la subvention attribuée au comice agricole sera affectée à l'achat de laine pour la confection de tricots destinés aux soldats (100 francs)

 

 

 

 

 

 

La fin de l'année

Autres régiments de la région dans lesquels figurent des neuvicois, le 63e RI de Limoges et le 78e RI de Guéret ont participé également à la bataille de Belgique puis au repli, aux combats sur la Meuse (lourdes pertes) et à la bataille de la Marne .

Le 21 décembre, ces deux régiments attaquent au nord de Jonchery. Cette attaque échoue (perte de 11 officiers et plus de 400 hommes au 63e dont Charles Magne, de la Jaubertie).

Extraits de l'historique du régiment : "Cette position a déjà été attaquée à plusieurs reprises...l'artillerie de campagne a été rapprochée...quelques brèches ont pu être faites dans les fils de fer ennemis...mais sans qu'on ait pu réssir à endommager les tranchées. Les mouvements préparatoires se font dans de très mauvaises conditions...l'ennemi déclenche un tir furieux de ses mitrailleuses...le soir retrouve le 78e dans ses positions de départ, glorieusement mais douloureusement affaibli !"

 

Reymondie Jean (Louis sur le monument) Mort le 21/12/1914 à Jonchery (Marne)

Décès transcrit à Neuvic le 17/07/1920
78e RI (Guéret)
Classe 1909, matricule 1624 (Périgueux).


Né le 10/08/1889 à Neuvic (Théorat)
Fils de Jean (d’Issac) et de Thérèse Rambaud (de Théorat)

Magne Charles Mort le 21/12/1914 à Jonchery (Marne)

Décès transcrit à Neuvic le 22/10/1920
63e RI
Classe 1908, matricule 1599 (Périgueux).


Né le 05/09/1888 à Neuvic (la Jaubertie)
Fils de Raymond et de Jouanna Penaud, marié à Marie Magne (fille de Raymond Magne et Jeanne Lacour) le 30/01/1913 à Neuvic, père d’Elise Magne, née le 14/11/1913.

Lien vers une page de documents recueillis par sa famille

 

 

 

 

En cinq mois, dix neuf neuvicois ont trouvé la mort dans les premières batailles. Combien de blessés? combien de mobilisés encore indemnes ? aucune liste ne permet de l'établir...

La guerre, que d'aucuns imaginaient courte, est en train de s'enliser dans les tranchées. Un long et douloureux hiver est commencé, et ce ne sera pas le dernier.

 

"La première bataille d'Ypres est un succès pour les Alliés, mais son coût est terrible. Les deux camps s'affairent maintenant à consolider leurs positions en aménageant un système de tranchées qui courront bientôt de la mer du Nord à la frontière suisse.

La Première Guerre mondiale ne dure que depuis six mois et l'étendue des pertes humaines est sans précédent dans l'Histoire. Rien que sur le front occidental, les Français, les Belges et les Britanniques ont perdu plus d'un million d'hommes, dont une grande majorité de Français. Les Allemands comptent environ 675 000 soldats tués, blessés ou disparus au combat." (d'après la première bataille d'Ypres sur Wikipedia)

 

 

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