Liste des maires

  • Simon Pierre 1808
  • Simon Guillaume 1808
  • Aubin Dupuy Gélibert 1819
  • Dupont Benoit 1819
  • Simon Guillaume, avocat 1830
  • Mazeau Lacour Etienne 1834
  • Simon 1841
  • Rougier 1849
  • Chabrol 1853
  • de Chantérac 1861
  • Rougier 1869
  • de Chantérac 1874
  • Mazeau Mémoire 1882

 

Lieux dits (distance, direction depuis le bourg et nombre de maisons) 

  • Le bourg 16
  • La Baraudie 1 ½ NE
  • La Beaulerie 2 S 14
  • La Boussennelie
  • Bouyssou 2 ½ S 20
  • Boutard 2 SO 18
  • La Chabane 3
  • Charièras 1 ½ N 6
  • Chaniveau 2 NO 12
  • Château de Chantérac ou de Pouquet 2 NO
  • Les Coirands 2 ½ NO
  • Les Combes 1 SE 3
  • Leygonie 3 ½ SO
  • Faucheyrou 3 SE 1
  • Faureille 2 ½ S 10
  • La Grave 3 ½ SO 5
  • Joussounière 1 ½ S 8
  • Landry 2 SE
  • Longecôte 2E  8
  • La Martinière 1 ½ SE 3
  • Marty ½ SO 9
  • Moulin de la Chaize 3 SO
  • Maury 1 ½ S 8
  • Moulin de Parentie 3 SE 2
  • Moulin de Plama 2 ½ SO
  • Pouquet 1 ½ 6
  • Puybeaudeau 1 SO 9
  • Puyembert ½ NE 3
  • Parentie 3 SE 8
  • Puyerole 3 SE 5
  • Puyferrand ½ 1
  • Le Repaire 3 SO
  • Tuilerie 2 ½ SO
  • Lavaure 1 ½ NE
  • Villaret 1 ½ NE

 

Chantérac. 950 habitants ; au bourg 16 feux ; 300 communiants dont 100 hommes.

1894 hectares ; altitude entre 160 et 210 mètres ; à 10 km de Neuvic, 14 km de Ribérac, 25 km de Périgueux.

Revenus de la commune en 1884 : 66,60 x 36

Revenus de la fabrique en 1881 : 705 fr (ord. 380 fr)

Sol : crétacé supérieur, mollasse, tuileries.

 

Cette commune est arrosée par trois ruisseaux : celui du Salembre qui prend sa source au bourg de Chantepoule et traverse la commune de St Aquilain (sic) ; celui du Rouy (le Rougeix ou la Civade), qui prend naissance au village de l’Hôpital, et celui de la Beauronne qui sépare de St Vincent de Connezac. Nous devons de plus signaler un filet d’eau offrant de l’intérêt non en lui-même, mais à cause de son nom et des curiosités trouvées sur ses bords : on l ‘appelle le ruisseau de la bataille. Nous aurons l’occassion d’en parler plus loin.

La commune est traversée par des collines, de l’est à l’ouest. Une partie du sol est une terre sablonneuse propre à produire de la bruyère et du bois de chêne, l’autre partie est une terre calcaire qui produit du froment très apprécié pour son excellente qualité. Il existe plusieurs carrières de pierre se débitant très facilement à la scie mais ne résistant pas à la gelée. L’air est très bon. Les habitants sont de mœurs simples, généralement bons et pieux.

 Cette paroisse était au XIIIe siècle le siège d’un archiprêtré nommé Parducensis et après archiprêtré de Chantérac, comprenant 13 paroisses. Au point de vue civil, c’était un ancien repaire noble mouvant au XIVe siècle de la châtellenie de St Astier, depuis érigé en marquisat (fixer la date) et ayant haute justice sur Chantérac.

 Origines.

Des titres anciens désignent ainsi cette paroisse : « Chantairac, Cantairac » 1104-1122 (Lespine T27 et 30, arch. Du chapitre de St Astier) ; « Eccl. De Chanteyrac » (P. XIIIe s.) ; « Arch. De Chanteyrac » (P. 1382) ; »Chantérac » (P. 1516, 1538, 1556) ; etc.

 Titulaire et patron : St Pierre ès Liens, 1er août (statistique de l’évêché).

 On lit sur la cloche qui date de 1544 : « Sancte Petre ora pro nobis… » et aux livres paroissiaux de 1668 et suivants « St Pierre de Chantérac ».

 Le bourg de Chantérac paraît avoir eu autrefois une certaine importance. Une ancienne maison a été bâtie sur de très vieux murs dont l’épaisseur est de plus de deux mètres. D’après une tradition locale, c’était un fort communiquant avec l’église.

 L’église de Chantérac, qui participe du roman et du gothique, a été en grande partie refaite au commencement du XVIe siècle. Elle a deux nefs et sa voûte qui est en pierre de taille est très intéressante au point de vue de l’art. Elle est composée de belles ogives qui prennent naissance au sommet de colonnes demi-saillantes rondes ou torses, lesquelles ogives se croisent en tous sens avec celles qui s’élèvent d’une même et seule colonne centrale. Aux clefs de voûte on remarque divers écussons (à décrire) et sur les murs plusieurs croix de Malte, preuves de son ancienne consécration. Le mur du midi qui paraît le plus ancien, offre une épaisseur de plus de deux mètres. Au milieu de l’église est une citerne close. D’après la tradition, la partie nord de l’édifice dépendait des seigneurs de  La Porte et la partie sud des seigneurs de La Cropte.

8 croisées. Vitraux de la Ste Vierge, de St Joseph, de St Pierre et de St Paul. 2 portes. 2 chapelles à la Vierge et au Sacré-Cœur avec autels et statues. Tableau portant la date 1645. Il représente la Vierge et l’Enfant Jésus avec une sainte gratifiée de stigmates et placée derrière la Ste Vierge. D’après le R.P. Carles, ce tableau fut fait à l’occasion d’un vœu des habitants de la paroisse à Notre Dame des Vertus ou de Sanilhac, où ils se rendaient en pèlerinage le 13 mai de chaque année. Les cérémonies relatives à ce vœu se font maintenant dans l’église de Chantérac (« Titulaires et patrons » du R.P. Carles, p. 272). Voir pour le vœu une notice de N.D. des Vertus, et pour le tableau interroger la famille de Chantérac.

Sacristie à l’est avec cheminée.

Cloche de 1544 avec cette inscription en caractères gothiques : « Faicte en l’an mil VCXLIIIII Te Deum Laudanum +IHS Maria Sancte Petre ora pro nobis. Ghilhem Dorlhac dict Charlou sindic pour lors de Cahnteroac »

L e poids de cette cloche est d’environ 1200 livres. Sous le millésime on voit en relief une espèce de niche avec baldaquin dans laquelle est représenté le Sauveur sur lequel plane le St Esprit sous la forme d’une colombe. Sous les mots « sanctePetre » est une niche semblable où se voit la Ste Vierge tenant dans ses bras l’Enfant Jésus. Enfin,au-dessous du mot sindic est une croix perronnée (à trois marches ou degrés) dont les bras sont ornés et fleurdelisés.

Cimetière à 400 mètres.

Presbytère à 6 mètres avec un jardin d’une are et 10 ares de terrain coupés par deux routes.

L’ancien presbytère composé de bâtiments, jardin,etc, fut vendu nationalement le 15 messidor an IV. L’adjudicationnairefut le nommé Tailleférie de la commune de St Aquilain pour la somme de 2556 fr. (Arch. de la Dordogne, Q 78 n° 290 et Q 550 n° 253) 

Confrérie du Sacré Cœur.

 

Deux écoles : 40 garçons, 38 filles

Archives de la Dordogne B 583 (1765-1767) :

Requêtes du procureur du Roi contre deux régents qu se sont permis d’enseigner, l’un dans la paroisse de Chantérac, l’autre dans celle de Mauzens, sans être approuvés par le chanoine écolâtre.

 Un cabaret, 6 mendiants, 30 enfants assistés. Bureau de charité : 600 fr de secours pour les malheureux. Fondation de 12 messes par Melle de Chantérac. Bienfaiteurs de la paroisse : familles de Chantérac, Chabertin, Beyney, Noël.

 Château du Pouquet à M. le Comte de Chantérac. C’est le manoir des anciens seigneurs de la paroisse. Il est placé sur une hauteur d’où il domine toute la Double. Il avait des tours crénelées construites au XIVe siècle. Il a été depuis presqu’entièrement rebâti, offrant aujourd’hui une charmante habitation. Le château de Chantérac avec ses réserves et dépendances appartenait à l’époque où survint la Révolution, à Charles et Antoine Lacropte Chanteyrac, frères. Il fut vendu nationnalement le 21 germinal an 2 et adjugé à Antoine Gélibert pour 56000 fr (arch. de la Dordogne, Q 548 n° 23).

 

Archives de Pau E 635 (1400

Hommage rendu au duc d’Orléans, comte du Périgord par Hélie Vigier, seigneur de Chantérac.

 A l’extrémité nord de la commune se trouve le village de l’Hôpital qu rappelle une ancienne fondation de charité dépendant, dit-on, du prieuré d’Andrivaux, de l’ordre de Malte. Il y avait une chapelle qui était déjà détruite à la Révolution et dont l’emplacement fut alors vendu comme bien national (arch. de la Dordogne Q 83 n° 13, 5 pluviose an VI « emplacement d’une ci-devant chapelle appelée la chapelle de l’hôpital de Combeix, située au lieu de l’Hôpital, commune de Chantéra, canton de St Vincent, bien de première origine, joignant de trois parts aux possessions du citoyen Simon et au chemin par lequel on va de Ribérac à St Astier contenant une brasse vingt trois carreaux… vendu le 21 pluviose an VI au citoyen Tournier 35 fr. »

On a trouvé en ce lieu, dans le jardin de la famille Simon, à une profondeur de 6 pieds, une vaste couche d’ossements humains qu’on a transportés par tombereaux dans le cimetière paroissial.

 A Chanivaux habitait anciennement la famille de La Porte, d’après une tradition conservée dans le pays.

 Archives de Pau B 1788 (1541) : hommage au roi de Navarred’Hélie de La Porte pour la terre du Puy St Astier et Chantérac.

 (Puyambert ?) A 600 mètres au nord-est de l’église, après avoir franchi un petit vallon, on trouve sur une butte des fondements d’anciens édifices en ciment semblable à celui employé dans le vieux mur méridional de l’église.

 Au village de Boutard commence le pays appelé la Double. Il y a une chanson dans laquelle il est fait mention de ce village et du chemin qui conduit de Chantérac à St Vincent (me la procurer). Il y a dans la commune plusieurs cluzeaux. Le plus remarquable se trouve au midi du village de Boutard, en face de St Vincent de Connezac. On y remarque plusieurs chambres, dans l’une desquelles est une fontaine dont l’eau tombe dans un bassin avec un doux murmure et s’échappe ensuite par une fissure du rocher dans lequel elle disparaît.

 Au confluent des ruisseaux du Salembre et du Rouy est une esplanade de sables arides très élevée et exposée à toutes les tempêtes. On y a trouvé, à 1 mètre de profondeur, les fondements d’un édifice de la plus haute antiquité, des tuiles très larges et très épaissses, des briques à rebords, etc.

 Au couchant du village du Bouyssou, sur le bord du ruisseau de la Bataille, est un monticule appelé le Château Merle. On y remarque des restes de fossés et de retranchements. L’on croit qu’il y avait là une citadelle gauloise.

 A l’extrémité nord de la commune il y a un dolmen dont les énormes pierres, d’après une légende du pays, furent transportées en ce lieu par la Ste Vierge dans son tablier.

Superstitions : les gens crédules de cette paroisse prétendent que le vin qui reste dans la burette après la messe a la propriété d’emporter les fièvres.

 

Archiprêtres, curés et vicaires de Chantérac

  • Reynier, arch. 1668-91
  • Lassale, arch. 1699-1704
  • Raymond 1726
  • Verneuil-Duvignaud 45-91 ( ?)
  • Vern. Reyn. Duvign. 1803
  • J. Descatha 1803-19
  • Maisonneuve 1828-30
  • Beyney 1830-41
  • Noël 1841-43
  • Alrivic 1843-59
  • Rouquette 1859-62
  • Dussutour 1862-69
  • Pene 1869-73
  • Hyvert 1878-86
  • Cibial 1888

 

Vicaires

  • Aumassip  1668
  • Deffarges 1678
  • Ambert 1689
  • Lavignac 1726
  • Dubesset 1745-90
  • Ladoire 1745-90
  • Lachèze
  • Parrot
  • Giraudeau
  • Feytaud
  • Lamy
  • Mareille
  • Lacroix
  • Bonamour
  • D’Artensec (+ dep.)

 

Archives de la Dordogne B 1133 (1761-1762) : Comparution au greffe de Périgueux de Mr. François Reynaud, prêtre et chapelain d’Hautefort, venu de six lieues pour prendre défaut contre Charles Reynaud, archiprêtre de Chantérac.

 Archives de la Dordogne B 571 (1765-1766) :

Plainte de Charlotte Etiennette Hippolyte Salignac de Fénelon, dame veuve de messire François David de Lacropte, chevalier, marquis de Beauvais, seigneur de Chantérac et autres places contre messire Charles Verneuil de Reynaud, archiprêtre de Chantérac qui a tenu sur elle, dans un écrit, des propos injurieux.

 Charte d’absolution accordée à Jean de Chabans pour le sang versé dans l’église de Chantérac lors de sa reprise sur les Anglais.

Partie en latin non recopiée

Traduction : Hélie de Soffron, bachelier, chanoine et official de Périgueux, vicaire général au spirituel et au temporel du révérend père en Christ Bérenger, par la miséricorde divine évêque de Périgueux, aux commandants d’Agonac, de Pressacprès le château épiscopal, et à tous les autres chefs ci-après nommés ou qui combattent au loin, salut en notre Seigneur.

Nous avons reçu une humble supplique de nos amis Jean de Chabans, Hélie Bossac, Hélie Genebrieyras, Arnaud Bloy, Jean Bonafous, Arnaud des Farges, de Pressac, Arnaud le Noir, Raymond Chalnet ; Arnaud le gendre de Talet, Jean Rey d’Agonac, Guinot de Pressac, Pierre Bucheyrou et Jean Boyer, nous exposant qu’il y a peu de jours, ils ont repris par la force sur les Anglais, ces anciens ennemis de notre Seigneur le roi des Français, l’église de Chantérac et avant sa reprise il se commettait beaucoup de méfaits, comme dans une caverne de voleurs ; l’ennemi en sortait pour faire des excursionspendant lesquelles il commettait force crimes, excès et homicides ; il en faisait aussi une prison publique. A l’occasion de la reprise de ladite église, il y eut une grande effusion de sang, rendue nécessaire par la nécessité de se défendre ; aussi les suppliants craignent-ils d’avoir encouru la condamnation des canons ; c’est pourquoi ils nous ont humblement supplié de leur accorder l’absolution de notre grâce spéciale.

C’est pourquoi, considérant que la reprise de l’église a été faite pour son bien particulier et celui de l’Etat, nous mandons à tous et à chacun de vous qu’ils soient absous et vous remettons nos pouvoirs.

Donné le seizième jour de juin, l’an du Seigneur MCCCCXXVIII

Par ordre du dit seigneur vicaire et official Jean de Verneuilh

(ce document qui provient de papiers de famille de M. le Marquis de Chabans, a été imprimé dans le Chroniqueur, année 1856, pages 273 et 274)

Transcription : Pierre Besse, d’après la version manuscrite de la SHAP
Reproduction libre en citant la source