Liste des maires
- Bleynie Bernard 1808
- Lareygne Chevalier Jos. 1815
- Duponteil Etienne 1831
- Chevalier Lareygne Jos. 1834
- Bleynie 1843
- Savy 1847
- Brizon 1853
- Chevalier Lareygne 1856
- Chivaille 1871
- Bleynie Marc. 1872
Les lieux-dits (distance, direction à partir du bourg et nombre de maisons)
- Le bourg 35
- Les Bernardoux 1 ½ NE 19
- Le But 2 ½ NO
- Petit Boissonie 2 ½ O 22
- Au Bois Carré
- Les Chauvaux 1 NE 8
- Cerveau ¼ NE 3
- Les Coutilles ½ NE 2
- La Croix du Gendre ½ NE 1
- Les Deyssarts 1 O
- L’Etang 1 ½ NE
- Les Eygaux ¼ S 8
- Les Faures 1 NO 12
- La Font Peyre 1 ½ SE 4
- Les Rieux ½ NE
- La Font Bertail ½ O
- Aux Gourdils 3 NO 5
- Les Guilhems ¼ S 11
- Au Jean de Pont ¼ N 7
- Leybardie 1 SO
- Les Martis 1 ½ N 9
- Mauriac 1 ½ NE 15
- Moulin de Beauronne 3 NO 12
- Moulin de Millol 4 NO
- Niautouney 1 SE 29
- Les Parrots 1 ½ NE
- Le Pépeyroux 3 NO 5
- Sendemoy ½ SO
- La Salesse 1 ½ SE
- Seyrac ¼ N 6
- Les Suchers ½ O
- Les Toumassoux 3 NO
- Toumélie 3 NO 8
- Le Grand Taunis 2 ½ NE 5
- Les Tounilloux 1 ½ NE
- Le Treuil 3 ½ NO 8
- Tropy 3 NO 4
- Tuilerie 3 NO
- Valay 2 SO 12
- La Vaurille 1 ½ SO 5
- La Vidalie 3 NO 7
- Vinaigre 2/3 SO 15
400 communiants dont 100 hommes, 1500 communions annuelles.
1717 hectares, altitude de 60m à 156m.
à 6 km de Neuvic, 22 km de Ribérac, 31 km de Périgueux
Revenus de la commune en 1884 : 74,48 x 40
Revenus de la fabrique : 500 fr`
Revenus du bureau de bienfaisance en 1884 : 399 fr
Sol : crétacé supérieur, mollasse. Tuileries et poteries.
Le bourg de Douzillac est situé sur le penchant d’une colline dominant la vallée de l’Isle et dans une position enchanteresse. Les deux tiers de la commune sont sur un coteau, le reste est en plaine. Elle est arrosée par la rivière de l’Isle et par les ruisseaux de la Beauronne, de la Cotte, de la Forge, la Bonde de l’étang et la Biacle. Il y a un grand nombre de fontaines : celle de la Fontigue en bas du bourg, des Guilhems, de Font Bertail, de Valay, Cerveau, Mauriac, Grand Tonis, Boissonie, la Vidalie, etc. La terre est généralement légère et sablonneuse. Sa propriété est morcelée. L’air est très sain.
La commune renferme des minoteries, des scieries, des corderies, des tuileries, etc. Il y a deux foires par an qui se tiennent le mardi après le 22 janvier et le lundi après le 24 août. Cette dernière est appelée la foire aux oignons parce qu’on y en porte alors une quantité considérable. La population est en général bonne et religieuse.
Extrait du cahier de doléances du Tiers Etat 1789 :
« … que voit-on pour le délasser (l’habitant) qu’un peu de farine de blé de Turquie démêlée avec de l’eau tiède pour son souper et celui de sa famille ? Encore se croirait-il heureux de ne la voir jamais manquer chez lui. Que voit-on dans sa maison ? quelques sellettes en bois et encore pas assez pour que la famille ne soit bien obligée de se relever les uns les autres pour se fournir un moment de repos et de délassemen, quelques lits et presque jamais assez pour coucher honnêtement toute la famille, quelques fois des lits sans rideaux et presque toujours ceux qui existent tombent en lambeaux, des couvertures en mauvais drap de toile, fourrés des débris inutiles du chanvre qui tombent sous la brie, et enfin une couche de paille étendue sur un mauvais châlit… »
Origines : « Duzilac » (1122 Lespine 31 St Astier) ; « Duzilhac » (P. XIIIe siècle) ; id. 1382 ; « Duzilhacum » (1481 Dives I 118) ; « Duzilhat, coll. Chapitre Cathed. Archidiac 3e (P. 1516-1538) ; « Duzilhac unita arhidiaconatui » (P. 1556) ; « la cure de Douzillat » (P. 1711-1713) ; « St Vincent de Douzillat » (P. 1780)
Titulaire et patron : St Vincent, diacre et martyre, 22 janvier. Statistique de l’évêché.
St Vincent est nommé sur la cloche qui date de 1552, dans les registres paroissiaux de 1668 et suivants (archives de la Dordogne ), dans le pouillé de 1780, etc.
Douzillac était un ancien repaire noble relevant de la châtellenie de St Astier, ayant haute justice sur la paroisse (Alm. de Guy).
Cette paroisse possède une gentille église, restaurée sur un fonds roman, agrandie d’une abside et de deux sacristies latérales, et très bien ornée. Sa voute antique à nervures multiples est un peu surbaissée. 3 portes, 8 croisées.
Vitraux : Sacré Cœur, St Vincent, St Barthélémy, fuite en Egypte, intérieur de Nazareth, Notre Dame du Rosaire, Notre Dame de Lourdes.
Tableaux : une Descente de Croix (Ribeyra peintre) ayant, dit-on, du mérite ; la Vierge au chapelet (Ribeyra) ; ND des Sept-Douleurs.
3 autels avec statues du Sacré Cœur, de la Vierge, de St Joseph.
L’ancien maître autel en bois sculpté orné de plusieurs statuettes parmi lesquelles celle de St Vincent, se trouve actuellement dans la chapelle du château de Plancher, commune de Coulounieix. Cet autel incomplet et vermoulu a été fort bien restauré ; il est du XVIIIe siècle.
Fonts baptismaux clos par une grille en fer.
Les murs de l’ancienne sacristie étaient marqués d’une litre portant trois écussons, dont l’un, je crois, aux armes de la famille de Taillefer. L’église de Douzillac fut en partie ruinée par les guerres de Religion.
Cloches. La plus grosse pèse 1800 livres. Elle porte cette inscription en caractères gothiques séparés par des fleurs de lis et des sabres croisés : « LHS M. Lan. Ve L11 . Je. Jus.fecte. pour. Et ; à lhonneur. De S.vincent.de Douzilhac. »
La 2ème cloche pèse 500 livres et porte l’inscription suivante : « Donnée à l’église St Vincent de Douzillac par Me Vve Duponteil née Jeanne Jalage. Parrain Jean Jalage, marraine Marie Guignier, héritière de Jeanne Jalage. Curé Mr Plaudel, maire Léon Chevalier-Lareygne. Fondue par Antonin Vauthier à St Emilion (Gironde) 1867. »
Cimetière à 200 mètres (pas de séparation) ; presbytère attenant. 7 pièces avec dépendances ; jardin de 9 ares. C’est Mr Barthélémy Bardy sieur de Fourtou, ancien curé, qui a fait bâtir, en grande partie à ses dépens, le presbytère de Douzillac, un des plus beaux de la contrée.
Deux écoles : 70 garçons, 60 filles.
Confréries du Scapulaire, du Sacré Cœur, archiconfrérie.
Bureau de bienfaisance. Peu de mendiants ; 70 enfants assistés, un sourd-muet, 2 aveugles, 4 cabarets.
Fondation de 22 messes par Joseph Duponteil et Jeanne Jalage.
Au village de Mauriac, sur les bords de l’Isle, ancien château des Talleyrand. On y voit encore une tour ronde, deux meurtrières avec leurs lanternes, des restes de remparts et de fossés. La plate-forme et les murs d’enceinte ont été réunis. La chapelle du château, en partie ruinée, est dédiée à St Thomas (1465). Au XIIe siècle, le château de Mauriac appartenait aux comtes de Périgord. Bozon de Grignols le donna en 1160 à l’un de ses fils nommé Olivier de Mauriac par le P. Martène (Fonds Lespine T.52 P. 82)
Archives nationales Fonds Lespine T. 78 F. 156 ; 1360 Acte par lequel Hélie de Pomers …sénéchal de Périgord, de Querci et de Limousin pour le roi d’Angleterre … pour mettre en possession de la terre de Mauriac Guillaume Grimoarddamoiseau de Grignols … laquelle terre lui était disputée par Hélie de Lagut, prieur de Sourzac. « Hél . de Pomeriis mites dominus etc, etc… »
Au XVIIe siècle, le château de Mauriac appartenait à la famille de Taillefer.
Archives de la Dordogne, registre de 1668 : baptême de David Joumard de la Brangélie, fils naturel et légitime de Mr Anthoine Henry Joumard de la Brangélie, vicomte de Légé et de dame Angélique de Taliefer… parrain David de Taliefer, seigneur de Douzillac et a esté son procureur Mr David François de la Cropte, seigneur de Chantérac et marraine Marie de la Cropte, damoiselle de Bourzac.
Le château fut vendu nationalement à la Révolution (arch. De la Dordogne Q544 et 545 n° 23). Vente le 17 ventose an III : le château de Mauriac et autres immeubles propriété Tallerand frères émigrés, adjudicataires Laurent Richard et G. Bariats : 50100 livres.
Ce château est aujourd’hui en la possession du vicomte de la Besges, résidant en Poitou.
Une tombelle à Mauriac (Antiquités de Vésone T.I 168)
Bulletin Arch. Du Périgord T 2 p.367, séance du 4 nov 1876) « M. de Montégut apporte à la séance une boucle de ceinturon en bronze… trouvée à peu de distance du château de Mauriac… dans un endroit élevé qui paraît avoir été autrefois un poste retranché, et où l’on remarque en effet des traces de fossés sur un espace de 25 mètres environ… la boucle porte en relief la tête de Mercure… »
Lieu-dit Château Saint Cloud (cad. Sect G 68 voy. Dict. de Gourgues)
Tradition ou dicton populaire : « Quand pleis avant la messo, de touto lo semmana ne cesse. »
Superstition : on raconte qu’une femme qui s’était donnée au diable était parfois enlevée par l’esprit malin spécialement dans les nids de pies. On recourt à la devination pour recouvrer les objets perdus. On croit que lors de la célébration de mariage l’époux qui enfonce l’anneau nuptial jusqu’à la naissance du doigt de l’ épouse est sûr de dominer durant le mariage.
Liste des curés :
- Paradol 1668-1672
- Lagorce 1668
- Deschamps 1668
- Rebière 1692
- Pasquet 1693
- V. Vincenot 1682
- Ducheyron 1694
- F. Constantin 1700
- Berlhe 1731-63
- Panardie 1763
- Bardy de Fourtou 1771-89
- Grandjean Const. 1793
- B. de Fourtou 1904
- JB Chevalier 1804-24
- Roussy 1824-39
- Plaudel 1840-70
- Jacquin 1870-89
Archives de la Dordogne B 253, 1702 :
Information à la requête de messire François Constantin, curé de Douzillac et de laquelle il résulte que 70 à 80 personnes de la paroisse sont entrées dans ‘église un dimanche après la messe, y ont fait beaucoup de bruit et se sont mises à sonner les cloches. Le curé voulant savoir pourquoi on sonnait vint le demander au nommé Grand Chevalier et autres qui lui répondirent que les cloches dépendaient d’eux et qu’il se mêlât de ses affaires. Il leur dit que comme curé il devait être informé du motif qui faisait sonner les cloches. Ceux-ci se jetèrent à l’instant sur lui, le renversèrent par terre dans l’église, lui déchirèrent son colmlet et lui donnèrent plusieurs coups de poing et de pieds. Après de nouvelles menaces, il fut obligé de se retirer dans le presbytère et de se mettre au lit, une grosse fièvre lui étant survenue à la suite des coups qu’il avait reçus.
Arch. De la Dordogne B493,1750-1752
Sentences civiles et criminelles … condamnant le sieur Jean Aubertye, tant en son nom qu’en qualité de syndic général de la paroisse de Douzillac, , M. Jean Chevalier, greffier, Alain Dubreuil et autres, à payer à messire Jean-Baptiste Berlhe, curé de ladite paroisse de Douzillac, la dîme des raisins qui proviennent des « échalats et jolats » (enclos attenant à la maison) qui se trouvent dans les vignes basses et sur le bord d’icelles.
Arch. De la Dordogne B801, 1787
Plainte de Mr Joseph Chevalier de Lagrave, avocat en la cour, contre certaines personnes qui lui ont brisé et déplacé son banc dans l’église de Douzillac.
D’après certains étymologistes, le mot Douzillac est celte et signifie petite source.
Transcription : Pierre Besse, d’après la version manuscrite de la SHAP
Reproduction libre en citant la source