Maires de Saint-Aquilin

  • Laronze Pierre 1808
  • Fourgeaud Victor 1831
  • Tamarelle Mauriac 1846
  • Fournier Lass. 1865
  • Dubesset 1871
  • Boisseuil 1875
  • Dubesset Raymond 1879

 

Lieux-dits

  • Le bourg 32
  • La Barde 2 ½ NO 3
  • Barbilloux 1 ½ E 1
  • Les Barbeaux 1 ½ SE 1
  • Château de Bellet 1 ½ NO 2
  • Aux Betoules 1 ½ 1
  • Abbaye de Boisset 1 ½ SE 4
  • Petit Boisset 1 ¼ SO 5
  • Bonnet 2 NO 2
  • Borias 2 NE 2
  • Bourneix 1 ½ SE 2
  • Ceyssac 1 ½ O 4
  • La Chaize 3 ½ NE 2
  • Chantepoule 4 NE 7
  • Au Chose Vieux 3 ½ S 6
  • Charroux 2 NE 16
  • Charbonnières ¼ SO
  • Charoulas 1 N 5
  • La Cigale ( ?) 4 NO 3
  • La Clavelie  3 N 3
  • La Croix 3 ½ S
  • Daudière 2 ½ NO 4
  • Fenêtre 1 ½ SO 6
  • Chez Faye 4 NE
  • Au Flamand 3 NE
  • Féraudie 2 NE 3
  • Féronnie 2 E 6
  • Germot 3 NO 3
  • Le Jard 1 S 1
  • Jaubertie 3 SO 2
  • Les Légitimes 2 ½ 1
  • Lavignac 2 ½ NO
  • Maison Neuve ½ NE
  • Le Meynichou  2 ½ S 2
  • Merlirie 2 ½ SO
  • Moncey 2 ½ NO 3
  • Montanceyx 1 ½ E
  • Moulin de Bardissou 1 E
  • Moulin de Fenêtre 1 ½ SO
  • Peypissot 1 ½ NO 7
  • La Pouge 4 ½ NO 4
  • Puy de Charroux 2 ½ NE 4
  • Puymaux 2 E
  • Puygros ½ SE 4
  • Les Réveilles 2 ½ O 4
  • Las Reverdy ½ SO 2
  • Rodas 1 ½ N 1
  • Les Salles 1 ½ SO
  • Savellerie 2 ½ O
  • Sauviac 3 NO
  • Les Tourniers  2 NO 3
  • Tuilerie 1 ½ N
  • Le Ventadour ¼ NO 1
  • Vigerie Haute ½ N 3
  • Vigerie Basse 1 NO 6
  • Vitrac (haut et bas) 4 NO 20
  • Chez Victorin ½ NE
  • Château Grale (St Apre ?) 6 NO

 

1000 habitants, dont 32 feux au bourg ; 500 communiants dont 200 hommes.

2235 hectares ; altitude entre 144m et 199m ; à 11 km de Neuvic, 17 km de Ribérac , 22 km de Périgueux.

Revenus de la commune en 1884 : 78,35 x 35

Revenus de la fabrique en 1881 : 444 fr (ord. 400)

 Sol : crétacé supérieur. Carrières. Mollasse. Tuileries.

Cette commune est située sur des coteaux. Elle est traversée par le ruisseau du Salembre et le ruisseau Noir ou Nègre. Ce dernier prend naissance à l’abbaye de Boisset, passe au bourg de St Aquilin et se jette dans le Salembre. Un grand nombre de sources arrosent cette commune et vont porter la fertilité dans les prairies. Parmi les fontaines, il en est une qui mérite une mention particulière. Elle a reçu différents noms dont le plus usité est celui de Fontaine de St Eutrope. Elle est particulièrement fréquentée le dimanche qui suit la fête du saint patron, c’est-à-dire après le 29 avril. Elle est renommée pour sa miraculeuse efficacité contre les maladies aigues ; on y baigne les parties du corps malades, les membres malades, et l’on y longe les petits enfants dont la santé est altérée. On appelle encore cette fontaine la Font Bonne et la Fount Boni, à cause dans doute de la bonté de ses eaux et peut-être aussi parce qu’on y baigne les petits enfants Font Balnei (R.P. Carles « Titulaires et Patrons » p. 273). Cette fontaine est située à 50 ou 60 mètres au sud de l’église paroissiale, dans le rocher. Sa forme est celle d’un puits carré surmonté d’un dôme que supportent quatre colonnettes.

 Le terrain de la commune est léger ; ses produits principaux consistent en bl é, vin, châtaignes, noix, pommes de terre, etc. Des foires s’y tiennent le lundi après le 3 février (St Blaise) et le dernier lundi d’avril (St Eutrope). L’air est très sain.

 Origines : « Donum factum ante vineam (vitream ?) sancti Aquilini » 1129 (cartul. Chancelade) ; »Eccl. Sti Aquilini » (P. XIIIe s.) ; « Cap. Sti Aquilini » (Pair. rôle XIIIe s.) ; « Cap. Sti Aquilini » (P. 1382) ;  « Cure de St Aquilin » (P. 1516-1538) ;  « Saint Acquilin » 1537 (Inv. Du Puy St Astier) ; « Eccl. S. Aquilini » (P. 1656) ;

« Cure de St Agulin, l’évêque (collat.) » (P. 1648) ; « Saint Agulin » 1640 (Not. De Périgueux) ; « Saint Aguli » (XVIe s.,Pau châtellenie du Périgord) ; « la cure de St Aquilin » (P. 1711-1713 ; etc.

 St Aquilin a été érigé en cure de 2ème classe par ordonnance du 27 février 1874.

Titulaire et patron : St Eutrope, 30 avril. Statistique de l’évêché..

St Eutrope ne serait-il pas seulement le titulaire et St Aquilin le patron ? Les anciens registres paroissiaux ne nomment que St Aquilin. L’ancien autel en bois présente, sculptés au retable, à droite, St Aquilin en habit de moine, à gauche, l’évêque St Eutrope (Voir « Titulaires et Patrons » page 273). Mgr Georges a donné à l’église de St Aquilin une relique de St Eutrope avec authentique.

On fête aussi le 3 février St Blaise ancien titulaire de la chapelle de l’abbaye de Boisset. Au XVIIIe siècle, une affreuse peste fit périr une grande partie des animaux de la partie nord de la paroisse. Pour arrêter le fléau et en empêcher le retour, les habitants de ces villages firent vœu de ne pas manger de viande le jour de St Blaise, abstinence qu’ils ont continué à observer jusqu’à nos jours.

 L’église de St Aquilin est fort belle. Elle est de style gothique, rebâtie au XIVe. Elle possède cinq chapelles, dont trois du côté de l’Evangile et deux du côté de l’Epitre. Elégante tribune du côté du sanctuaire. Voûte entière très soignée. La clef de voûte du chœur porte un écusson représentant 4 belettes avec des griffons pour supports ; ce sont les armes parlantes de la maison de Belet.

 Les clefs de voûte des chapelles portent des croix de Malte, et celles du côté de l’Epitre des lis. Le document suivant nous fait connaître les fondateurs de la chapelle de la Vierge.

 Arch. de la Dordogne B 336 1703-1723 :

ME Pierre Lavaud, notaire royal, est condamné à remettre la pierre de marbre, le tableau dédié à Notre-Dame, les nappes, marchepied, crédences dans la chapelle N.-D. située dans l’église paroissiale, tels qu’ils étaient avant qu’on les enlevât, messire Joseph de Testard, écuyer, seigneur de Caillerie et Dubut, ou ses auteurs, étant reconnus fondateurs, restaurateurs et patrons de ladite chapelle.

 Cette chapelle est peut-être celle de N.-D. de Pitié, que mentionnent les registres paroissiaux en 1668. Ces mêmes registres mentionnent encore la chapelle de Ste Catherine en 1730. On cite encore, dans l’église paroissiale, la chapelle de St Blaise.

 Le clocher est de forme carrée et placé à l’ouest sur la porte d’entrée.

1 porte, 8 croisées.

Vitraux représentant Notre Seigneur, St Joseph, St Jean-Baptiste, St Jean l’Evangéliste, , St Pierre, Ste Germaine.

Statues de la Vierge, St Joseph, St Louis de Gonzague.

Sacristie avec ample vestiaire. Une porte. Une cloche de 1200 livres.

Cimetière à 200 mètres :

Archiv. De la Dordogne série O St Aquilin 31 janvier 1826 : acte de vente devant Manière, notaire à St Vincent d’un terrain pour la somme de 420 frpar le sieur Sicaire Villepontoux pour former le nouveau cimetière.

 Presbytère à 50 m avec dépendances suffisantes, 5 pièces. Casuel en blé. L’ancien presbytère fut aliéné à la Révolution.

 Archiv. de la Dordogne, Q 78 n° 293 : S. Aquilin : vente à Jean Reix. Une petite pièce de terre et pré dépendant du presbytère 1320 fr. Périgueux 15 messidor an IV.

 Archiv. de la Dordogne, Q 550 n° 301 : vente du 25 messidor an IV. Batimens, jardin, propriété du presbytère de St Aquilin ; adjudicataire Vialard Vergne.

 Confréries du Sacré-Cœur et du Scapulaire.

 2 écoles : 55 garçons, 52 filles.

Un mendiant, 10 enfants assistés, 1 café, 3 cabarets.

 

Historique (Histoire de la Grande Sauve, 2e volume, p. 8)

Vers 1255 « Pierre, prieur de Cluny, échange ses droits sur la terre aux environs d’Ardêmes (sur les bords de la Dordogne) où les Pères de St Martial avaient élevé une église et un couvent qu’ils avaient abandonné à cause de la mortalité, contre les droits que ces Pères avaient sur l’église de St Aquilin en Périgord. »

 Boisset

Il y avait, au village de Boisset, un prieuré de l’ordre de Grandmont, dépendant du visiteur de Saintonge. Sa fondation est antérieure à l’année 1172. Il fut uni en 1317 au prieuré de La Faye de Jumilhac (Bulletin de la Société archéologique VI 224).

La chapelle du monastère était dédiée à St Blaise. On l’appelait communément St Blaise de l’abbaye. Elle fit vendue comme propriété nationale le 26 may 1791. Elle dépendait alors de la cure de St Aquilain. L’adjudicataire fut Fourgeaudqui l’acquit pour 400 fr (Arch . de la Dordogne Q 548 n° 10). Il ne reste aujourd’hui plus rien du monastère et de la chapelle.

 Etymologie, documents

Boisset a pour étymologie bois sec. Les archives de Pau (Châtellenies) nomment Boscsec le lieu de Boisset ou le village des Cinq-Ponts , dans la commune de Neuvic. La conclusion est toute naturelle. Boisset est ainsi mentionné en divers titres : « Domus de Boychet » 1295 (Testam. D’Archambaud III) ; « Corrector de Boyscheto » (P. 1382) ; « Corrector de Boichet » (Pau, rôle XIIIe et XIVe s.) ; « prieuré de Boisset (détruit) coll. abb. De Grammont, Limoges » (P. 1516-1538) ;

« Cure de Boisset, l’évêque » (P. 1648) ;  « le prieuré de Boisset » (P. 1711-1713), etc.

 Chantepoule

La chapelle de Chantepoule est sur les limites des paroisses de St Aquilin et de Mensignac. Plusieurs villages voisins se font enterrer dans le cimetière de cette église ; chacun des curés respectifs y enterre ses paroissiens.

 Belet

Le château de Belet, qui n’a conservé de ses bâtiments que quelques chambres en mauvais état et une tour ronde, est resté célèbre par le grand personnage qui y reçut le jour. C’est là, en effet, qu’est né le 25 novembre 1593 Alain de Solminihac, fils de Jean de Solminihac, seigneur de Belet et de Marguerite de Marquessac. Il devint abbé de Chancelade et plus tard évêque de Cahors. Il mourut en odeur de sainteté en cours de visite pastorale le 31 décembre 1659. Le procès de canonisation du vénérable Alain a été plusieurs fois entrepris et le Saint-Siège reconnut le 123 mai 1784 qu’on n’avait pas rendu de culte public au vénérable Alain et le 31 mai 1786 qu’il jouissait fama sanctitatis virtutum et miraculorum ingenere, etc. Nous souhaitons de tous nos vœux que l’instruction du procès apostolique autorisé par PieIXet interrompu par divers évènements reprenne bientôt son cours et place notre vénéré et cher compatriote au catalogue des saints.

Le calice d’Alain de Solminihac est actuellement en possession de Mr le marquis de Fayolle, parent des Solminihac, qui le garde précieusement en son château, commune de St Apre.

 Nous lisons au Chroniqueur du Périgord qu’en 1610 Alain de Solminihac, alors âgé de 16 ou 17 ans, faillit perdre la vie. « Il revenait pendant la nuit d’un petit voyage, quand son cheval, ayant fait quelqu’écart, le jeta dans le ruisseau du moulin de la Borie-Belet ; cheval et cavalier furent emportés assez loin par la rapidité du courant, mais enfin Alain réssit à sortir de ce mauvais pas sans avoir le moindre mal… Les gens du pays gardent le souvenir de ce fait qu’ils considèrent comme miraculeux » (Le moulin existe encore, près du château).

Un paysan prétendait aussi autrefois désigner l’endroit du ruisseau qu’après des débordements St Aquilain traversait miraculeusement à pied sec.

Le château de Belet fut acquis par Mr de Fayolle vers le milieu de ce siècle ; il est habité aujourd’hui par des paysans.

Il existe près de Grignols, dans le vallon du Vern, un autre château de Belet qui fut également la propriété des Solminihac. Ces deux châteaux furent vendus nationalement à la Révolution ;

 Les registres paroissiaux de St Aquilin mentionnent en 1731 un mariage dans la chapelle du château de Belet (voir plus loin).

 Pour Alain de Solminihac, voir le Bulletin de la Société Archéologique du Périgord, T IX, p. 223 et suivantes et le Chroniqueur 1855, p. 224 et suivantes. M. le Marquis de Fayolle possède, dit-on, des documents sur le château de Belet et les seigneurs.

 Château de Meynichou, autrefois à la famille de Ribeyreix .

 Château de Moncet, autrefois à Mr de Causson de la Sudrie, puis aux MM Fourgeaud.

 Dolmen de St Aquilin, sur le chemin de St Aquilin à Segonzac, dans la forêt des Cailloux. Il a été fouillé et l’on y a découvert de nombreux silex, des haches, flèches, couteaux, grattoirs et des fragments ou débris de poterie. (Voir la notice et dessins Bulletin de la Société Archéologique T. I p. 64-123).

 

Curés et vicaires de St Aquilin

  • Pierre Duteilh 1568
  • Rastouil 16xx
  • Rey 1668-91
  • Aiguesperses v. 1668
  • Chasteau v. 1670
  • Ginalhat v.1670
  • Lafon v. 1675
  • Calmond v. 1676
  • Delpuech v. 1678
  • Vidal v. 1682
  • Dalhec v. 1689
  • Labro v. 1690
  • Constantin c. 1742-49
  • Lacau v. 1746
  • Lavaud c. 1749-53
  • Reydy c. 1753-78
  • Borac c. 1778-89
  • L. Descatha 1803-36
  • Beyney 1836-37
  • Dambier 1836-41
  • Beyney 1841-58
  • Chadourne 1858-89

 Familles notables :

Ribeyreix (éteinet), d’Escatha, Mauriac, Fourgeaud, Boisseul, Desmesures, Chamberliac, Boulle, Larigaudie, Tournier, Dussoulas, Dugrézeaux, etc .

 Testament de M. Rey, curé de St Aquilin, 1689

«  Au nom du Père, du Fils et du St Esprit, amen. Je, Arnaud Rey, prestre et curé de St Aquilinen Périgord, habitant dudit St Aquilin, estant advancé en aage et cassé, toutefois par la grâce de Dieu sain de ma mémoire et entendement, considérant qu’il n’est chose plus certaine que la mort ny plus incertaine que l’heure d’icelle, ne voulant partir de ce monde sans disposer des biens qu’il a pleust à Dieu m’estargir, ay fait mon testament, dispositions et dernière volonté de la teneur que s’en suit.

Premièrement ay recommandé mon âme à Dieu le Père tout puissant, Créateur du Ciel et de la terre, à son Fils unique notre Seigneur et au benoist St Esprit. Je prie aussy la bienheureuse Vierge Marie, St Arnaud, St Aquilin et St Eutropemes patrons et tous les saints et sainctes de Paradis d’estre mes intercesseurs envers Dieu, veux et entends qu’apès que mon âme sera séparée de mon corps, que mondict corps soit inhumé et ensevely au-dessus du balustre du grand autel de l’église paroissiale du présent lieu de St Aquilin du côté de l’évangile et proche du corps de feu monsieur le chanoine Rastouil mon prédécesseur à la réparation de laquelle je lègue la somme de quinze livres, et pour les trois services de mes funérailles et jour de mon enterrement, octave et bout de l’an, veux qu’il soit convoqué à chasque jour et chasques fois douze prêtres auxquels soit bailhé et payé douze fois quinze sols et leur disner en disant et célébrant un chasquun la lamesse pour le salut de mon âme et assistants aux services qui se feront pour moy, et qu’il soit donné aux pauvres pour chascun de mes services trois boysseaux de bled converti en pain et aumosnes sur ce qui se trouvera à moy de plus liquide lors de mon décès. Item je lègue à Martial, prestre et André Goumondie frères, la somme de deux cents livres que ledit Martial Goumondie prestre et curé de St Just, mon nepveu me doit par obligation. Item je lègue à Géraud Rebière, sieur de la Jarte mon nepveu la somme de six vingt livres que son père me devait par cedule, et en ce je le fais mon héritier particulier. Item je lègue à Géraud Rey mon frère lieutenant de Mensignac la moytié de ma mesterie de Lavaux scituéedans la paroisse de Mensignac et cas advenant que ledit Géraud mon frère vienne à décéder avant moy testateur susdit je veux que Jean Rey sieur de la Chambeaudie, et autre Jean sieur des Jartes ses enfants jouissent du don que je fais à leur père savoir le sieur de la Chambeaudie des deux tiers légués à leur père de ladite mesterie, et le sieur des Jartes puisné, de l’autre tiers de ladite moytié, icelle réservée audit lieutenant. Item à Géraud Rey, sieur de Lacombe et à Jaque sieur du Claud son frère mes nepveux fils à feu Jean Rey sieur du Lac, mon frère, je lègue l’autre moytié de ma mesterie de Lavaux. Item je lègue à Géraud Rey sieur de la Cotte la somme de cent cinquante livres et à Sicaire Rey sieur du Mayneson frère mon nepveu, ce qui m’est deub par cedule de feu mon frère, son père, et en ce les fais mes héritiers particuliers. Item je lègue aux quatre mandians la somme de quarante livres savoir aux Jacobins dix livres, aux Augustins dix livres, aux Récollets dix livres et aux Cordeliers dix livres pour estre employée à dire des messes pour le salut de mon âme et parans trespasséz que je veux leur estre une fois payéz par mon héritier bas nommé immédiatement après mon décès. Item, je lègue à l’églize de St Aquilin le pré neuf que j’ay aquis de feu Jean Rastouil advocat en Parlement, comme un autre lopin de pré que j’ay acheté des héritiers de feue Jeane Patissou joignant ensemble confrontant au chemin que l’on va du bourg dudit St Aquilin à la fontaine de Reverdy et aux terres de feu Pierre Tamarelle du costé du midy et couchant, et avec le pré de la cure du levant d’autre. Voulant que ledict pré sera pour la fondation d’un obit anniversaire en ladite église de St Aquilin afin que le revenu de ladite renthe obitaire serve à faire un service tous les ans à tel jour que mon enterrement a esté faict, si ce n’est qu’il fut empesché de quelque feste, auquel cas se ferra le lendemain, et à dire dix messes annuellement pour le salut de mon âme et parans trspasséz dont mes parans seront advertis, et cas advenant que mes successeurs curés de St Aquilin oubliassent de faire ce service et dire les dix messes annuellement, je veux que le revenu dudit pré soit pris enlevé par le sieur curé de Mensignac, à condition toutesfois qu’il s’aquite de la charge sus espécifié » dans l’église dudit Mensignac luy donnant pouvoir de vendre ledit pré et en acheter un autre de pareille valeur dans la parroisse de Mensignac, ou autre fonds équivalant ? sera tenu ledit sieur curé soit celui de St Aquilin que celuydudit Mensignac de faire advertir mes parans du jour qu’on fera lesdits services, voulant au surplus que toutes les sommes léguées excédans dix livres soyent payées en trois pactes de trois années, les autres dans la présente année, au surplus je charge mon héritier bas nommé de délivrer après mon décès auxdits Géraud et Jaques les frères à chacun une douzaine de servietes et deux napes de bien bonnes à un chacun, à un chacun trois assiettes et un grand plat, plus les deux lietz qui sont dans la sale en l’estat qu’ils sont à chacun le leur, savoir le chalit palliasse coyete coyssin avec leurs couvertes blanches et avec la couverture d’un chacun, plus deux fus de barriques foncées de tous costés à chacun, plus à chacun d’eux deux cullières d’argent, les deux petites tables qui sont dans ma maison, les deux petits fusils, à chacun le sien. Item, je lègue à Marie Rey, fille de feu Jean Rey sieur du Lac mon frère, la somme de cent cinquante livres en ce la faisant mon héritière particulière et parce que l’institution d’héritier est le chef de fondement de tout bon et valable testament nomme et institue et fais mon héritier universel en tous et chacun mes autres biens Arnaud Rey sieur de Labrousse mon nepveu et fileulhabitant du village de Lagarde susdicte parroisse de Mensignac en Périgord en accomplissant entièrement ma volonté et portant toutes charges héréditaires et cas advenant que mon héritier susdit décède sans hoirs légitimes audit cas luysubstitue mes autres deux nepveux Géraud et Jaques Rey ses frères et les leurs jusqu ‘au dernier vivant, et pareillement les substitue à mon héritier et à ses enfans, cas advenant qu’ils viennent à mourir sans hoirs, et au regard de l’obit de feu monsieur Duteil curé de ladite parroisse de St Aquilin et prieur de Boysset dont il avait chargé par testament Monsieur Mezard, advocat en Parlement, de donner trente solz de renthe obituaire, ledit sieur Mezard m’auroit bailhé un morceau de vigne et bois chastanier proche du village de la Ligerie haute, divisée de la miene par un proffond fossé entre d’eux pour satisfaire audit obit si mieux je n’ay mois payer lesdits trente solz et garder ledit fonds. Je veux pareillement que mon héritier sus nommé quitte ledit mourceau de vigne converti en bois affecté et chargé dudit obit, et en laysse la jouissance à mes successeurs curés, ou bien qu’il paye annuellement lesdits trente solz pour faire ledit service, ce qui dépendra de son choix. Et pour l’exécution de ce que dessus, je nomme pour mon exécuteur de mon présent testament Mrs maistres Barthélémy Rey curé de Mensignac et Jean Bouquier curé de Toscane en Périgord , lesquels et l’un d’eux au deffaut de l’autre, je suplie en vouloir prendre la charge leur donnant plain pouvoir de puissance de vendreet aliéner de mesdictz biens pour l’exécution de mon présent testament, comme ils verront estre à faire pour la décharge bde leur conscience et de la mienne. Item je veux que mon héritier ne puisse se servir envers ses frères et sœurs de l’obligation de mille livres que sa mère m’avoit reconnus de fournitures faictes au regard des charges des francs fiefs et hommages, qu’autres fournitures faictes tant à elle qu’à feu mon frère son mary pour la poursuite de l’affaire de Carcassonne, que du procès contre Baudouin dict Lagrèze et en foy de quoy et de ceste vérité j’ay signé le présent testament escrit de ma main contenant trois pages et deux tiers d’une en papier timbré et paraffé à la fin de chaque page.

Faict à St Aquilin dans ma maison du Roch ce dixneufviesme mars mile six centz huictante et neuf. 

Rey , preste testateur

(Au dos du testament il y a l’attestation de Rampnouilh et trois autres signatures certifiant la remise du testament susdit à Rampnouilh, notaire. Clos par une trentaine de petits sceaux en cire rouge)

 Arch. de la Dordogne B 440, 1743

Plainte de Monsieur François Constantin, prêtre, curé de la paroisse de St Aquilin, contre Françoise Dumas, femme d’Antoine Duteil, le nommé Meynier et sa femme, qu’il accuse d’avoir brisé une porte, démoli un mur et enlevé des effets qu’il serrait dans sa grange de dîmes.

 Texte en latin

 (Cet acte porte une belle empreinte en cire rouge des armes de Mgr Grossolles de Flamarens)

 Jacques André Boras (Borac) prêta le serment prescrit par les décrets de la Constitution civile du clergé, mais comme il s’était glissé involontairement une légère modification dans la formule, il fut mis en réclusion, d’abord à Ribérac (le 27 vendémiaire) et ensuite à Périgueux (le 18 thermidor an II) en attendant que l’administration statuât à son sujet.

(le Tribunal criminel, les commis greffiers t.2, p. 261-263)

 Dans la séance du 4 novembre 1880 à la Société Archéologique du Périgord (t. VII, p. 432), M. Dujarric-Descombes fait hommage aux archives de cette société de plusieurs pièces, parmi lesquelles deux documents relatifs à M. Jacques André Borac, originaire de Brassac, curé de St Aquilin : ferme des dîmes de sa paroisse (1784) et rétractation de son serment à la Constitution civile du clergé (1797).

 Extraits des registres paroissiaux de la paroisse de St Aquilin, Villepelet :

Un volume cartonné in folio, 1602-1743

Baptêmes de

Pierre Rastouil, fils naturel et légitime d’Antoine Rastouil, sieur de Boisset, bourgeois de la ville de Périgueux et de demoiselle Marie Jousseaume.

Marguerite Tamarelle fille naturelle et légitime de Pierre Tamarelle, sieur du Vigniau et de Marguerite Roucou.

Noble Jean de Ribayrais fils naturel et légitime de Antoine de Ribayrais, écuyer sieur de Menixou et de dame Jeanne de Mallet

Françoise de Ribeyrey, fille d’Antoine de Ribeyrey, escuier sieur de la Coste Bouillie et de madame Jeanne Malet 1680.

Salomon de Chantemerle, fils légitime de messire Daniel de Chantemerle, écuyer, seigneur de Monset et de Marie Sonier, du château de Monset 1695.

Marie Laulanie, fille naturelle et légitime de monsieur M° Mathurin Laulanie, sieur du Grazeau, conseiller du Roi, magistrat au siège présidial de Périgueux et de demoiselle Françoise Parade, 1697.

Mariages de :

Nicolas Ravier, sieur de Chabirac, du lieu de Chateaunudel, paroisse de Jaure avec Marie Parade, du bourg.

Jean de Brie, écuyer, sieur de Puibaudiat, village des Roches, paroisse de St Astier, avec Catherine Barbézière, demoiselle du château de Bellet, 1696

Messire Nicolas de Fayolle, écuyer, seigneur de Fayolle et Tocane, avec demoiselle Marie de Solminhac, du château de Bellet, 1697.

Pierre de Brachet, chevalier, sieur de Lanouaille, de la paroisse de St Bonnet en Bas Limousin avec demoiselle Marguerite de Solminhac, du château de Bellet 1701.

Messire Guy de Fayard avec demoiselle Madeleine Angélique de Fayolle, dans la chapelle du château de Belet 1731.

Messire Claude de Laporte de Puyferrat, écuyer, sieur du Sol, avec demoiselle Raymonde de Ribeyreix, 1743.

Jean Dusolier, sieur de la Côte avec demoiselle Marie Tamarelle 1743.

Décès de :

Jean Duteil, maréchal, qui a été enseveli dans la chapelle de Notre-Dame de Pitié, de l’église, 1662.

Pierre de Solminhac dit de Maspoitevin, du château de Belet , 1689.

Messire Claude de Solminhac, écuyer, fils d’Elie de Solminhac, écuyer, seigneur de Belet et de Marie Chabans, 1691.

Laurent Tamarelle, juge de la juridiction de St Astier, 1694.

Jeanne Dalesme, veuve de M° Léonard Lavaud, praticien, qui a été enterrée dans la chapelle Ste Catherine de l’église, 1730.

Monsieur Géraud Rey, prêtre, docteur en théologie, curé de la paroisse, 1731

 

Un volume cartonné in octavo, 1744-1752

Baptêmes de :

Marguerite Gay fille naturelle et légitime d’Antoine Gay, maître chirurgien et de Marie Bouchier, demoiselle, habitants du bourg.

Elisabeth Lavaud, fille légitime de sieur Pierre Lavaud, notaire royal et de Louise Dujarric.

Madeleine Bouchier, fille naturelle et légitime de messire Pierre Bouchier de Noillac, conseiller honoraire et de Mme Françoise Peytoureau, du bourg de St Aquilin, 1749.

Gérard, fils naturel et légitime de Jean Fourgeaud, notaire royal et de demoiselle Jeanne Bornet.

Madeleine Descata de la Rizonne, fille naturelle et légitime de messire Jean Descata, seigneur de la Rizonne et de Marie de Borros, dame de la Rizonne, habitants du lieu du Petit Puy , paroisse de St Astier, 1751.

Mariages de :

Jean Allabet, praticien du village de Bertoumirier, paroisse de St Méard de Drône, avec Marie Duteil, du village de Las veilhas, paroisse de St Aquilin.

Sépultures de :

Sieur Pierre Lavaud, notaire royal, âgé de 58 ans.

Pierre Descata, écuyer, seigneur de la Rizonne, âgé de dix jours, qui a été enterré dans les tombeaux de sa famille.

Messire Jean Elie de Chantemerle, seigneur de Monset, ancien capitaine réformé au régiment de Chabrillan cavalerie âgé de 76 ans, qui a été enterré dans les tombeaux de sa maison, 1752.

 

Un volume cartonné in octavo, 1753-1792

Baptêmes de :

François Philippe Laulanie, fils légitime de M. Armand Laulanie, écuyer, seigneur des Tuilières, bourgeois de la ville de Périgueux et de dame Jeanne de Roche, 1759.

François Parade, fils naturel et légitime de sieur Guillaume Parade, bourgeois de St Aquilin et d’Elisabeth Pontard, 1762.

Alexis, fils légitime de messire Yrieix de Ribeyreix, écuyer, et de Marie de Grignols, dame de Ribeyreix, son épouse, 1763.

Guillaume Pandrigne, fils légitime de M. Simon Pandrigne, ancien officier, bourgeois de Périgueux et de demoiselle Marie Bruneau son épouse.

Jeanne Fourgeaud, fille légitime de M. Gérald Fourgeaud , notaire royal et de demoiselle Françoise Peytoureau son épouse, 1781.

XX, de Jean Baptiste Mazeau de Lavaure, ancien receveur du domaine de St Astier et de demoiselle Catherine Villepontoux de Lagrange, son épouse, 1782.

Jeanne Marie de Laulanie du Grézeau, fille légitime de messire François de Laulanie, écuyer seigneur des Tuilières et de Bertrande de Bertin, dame de Laulanie, son épouse.

 

Mariages de :

M. Antoine Lacour, sieur de la Gilardie, docteur en médecine de la paroisse de St Vincent avec demoiselle Marie Pandrigne, bourgeoise de Périgueux, de la paroisse de St Front, 1763.

Guillaume Aubertie, sieur de Labrousse, de la paroisse de Douzillac, avec demoiselle Françoise Pandrigne, de cette paroisse et bourgeoise de Périgueux, 1763.

Gérard Soulier de la paroisse de Chantegéline, avec Françoise Pradaud de la paroisse de St Aquilin.

Jacques Malaterre, de la paroisse de St Astier, avec Philippe Mastrenchard de l’abbaye de Boisset.

Messire Jean Guillaume de Montégu, écuyer, seigneur de la Séguinie, l’un des deux cents gendarmes de la garde ordinaire du Roi avec demoiselle Madeleine Bouchier de Noillac.

Sieur Simon Rousset, maître en chirurgie de la paroisse de St Paul de Serre, avec demoiselle Marguerite Hélène Fourgeaud, de cette paroisse.

Monsieur Jean Lafon, seigneur de Chatillon, avocat en parlement, habitant du repaire noble de la Meyfrenie, paroisse de Verteillac, avec demoiselle Louise Pandrigne, bourgeoise de Périgueux, habitant le bourg, 1788.

 

Décès de :

Catherine Dupuy, âgée d’environ 98 ans.

Joseph Rastouil de Lapaisie, âgé de 75 ans et inhumé dans l’église, 1759.

Pierre Laulanie, sieur du Grézeau, bourgeois de Périgueux, 1769.

Armand Laulanie, sieur de Tuilières âgé d’environ 52 ans, 1769.

Blaise Tamarelle, demoiselle du Chazeau, âgée de 70 ans, 1777.

 

 

Transcription : Pierre Besse, d’après la version manuscrite de la SHAP
Reproduction libre en citant la source